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Et cette fois je le fais, même si ça me terrifie parce que je suis nullissime pour reconnaître les style :p
"Beaucoup de gens dans ma friend list écrivent et même si je ne commente pas tout le temps vos post, je les lis toujours. J'ai remarqué des styles et des détails propres à chacun(e).
Tout ça pour dire, je pense que ça peut être amusant si vous, en tant qu'écrivain, m'écriviez un petit quelque chose, pas énorme, juste quelques paragraphes de manière ANONYME dans un commentaire réponses pour que je puisse essayer de deviner qui vous êtes. Ce petit quelque peut être de la fanfiction comme de l'originale. A vous de voir."
*flails*
no subject
Date: 2011-08-06 04:42 pm (UTC)Il suffisait qu'Abdel entende les premiers accords de "Dani California" pour entrer en transe. A chaque fois, il devait se retenir de chanter et de mimer les accords sur sa guitare imaginaire. Il pouvait être dans le métro ou dans le bus quand ça arrivait, ou alors avec ses potes qui n'écoutaient que du rap. Dans ces moments-là, il se sentait tel l'âne au milieu d'une écurie de purs sang arabes - sans mauvais jeu de mots. Il aimait le rock, qu'y pouvait-il ? Il aimait ses accords, ses paroles, ses groupes imbibés de différentes substances plus ou moins licites, la simplicité de la philosophie qui s'en dégageait. Le rap qu'écoutait ses amis ne parlaient que des sales Français, des connards de flics et de la nana du troisième trop bonne. Wow. Mais que pouvait-on attendre de gars qui se croyaient persécutés ? Abdel était tout aussi marqué qu'eux. Son père était né au bled, était venu en France pour travailler et avait maintenant un sale boulot dans de sales conditions dans un pays de plus en plus raciste. Abdel était beurre et il aimait le rock. Il n'avait pas de grands rêves, il voulait juste avoir une guitare et qu'on lui foute la paix.
no subject
Date: 2011-08-07 08:09 pm (UTC)c'est terrible, ce meme o_Ono subject
Date: 2011-08-08 04:26 am (UTC)Sébastien avait commencé la journée par un petit rail, avant même le café, pour bien démarrer. Il bossait en saisonnier dans un restaurant les pieds dans l'eau de la Méditerranée, le genre de coin où on ne vous donne pas votre contrat de travail tout de suite, si on vous le donne, et dont le patron ne se gène pas pour virer les gens sur un coup de tête. Sébastien n'avait pas ce genre de problème. Il attirait plus de clientes que les quatre autres types. Le restaurant visait les vieilles dames en étalant devant elles de beaux jeunes hommes prêts à satisfaire tous leurs caprices de retraitées. Enfin, tant qu'il s'agissait d'un repas. Officiellement.
Un soir, une mangeuse d'hommes d'une cinquantaine d'années lui avait glissé un billet de cent dans la poche arrière de son pantalon avec un petit mot annonçant qu'il en aurait cent de plus s'il la retrouvait le lendemain matin dans sa maison de vacances (l'adresse suivait). Sébastien y était allé parce qu'il n'allait pas cracher sur deux cents euros, il avait ramoné la vieille vite fait bien fait et lui avait soutiré non pas un mais deux billets vert. Bon, il s'était fait engueuler par son patron parce qu'il n'était pas au garde à vous aux petites lueurs du matin mais ça valait le coup. Enfin, pas au garde à vous...
no subject
Date: 2011-08-08 01:54 pm (UTC)Et dans le plus pur style, hasard total : soleil ambrien !
no subject
Date: 2011-08-09 04:28 am (UTC)Bon bah encore un, hein ?
C'était une soirée comme une autre, avec son alcool trop cher, l'odeur de transpiration, les gros lourds venus "pécho" et les filles qui ne se souvenaient plus de leur dernière "walk of shame" - une coutume, pourtant, pour certaines.
Claire n'était pas venue pour se faire draguer. Elle voulait juste danser avec ses copines, s'amuser jusqu'au petit matin et voir le soleil se lever depuis un pont quelconque en fumant une cigarette délicieuse au goût de liberté. Mais ce n'était pas de l'avis de tout le monde. Manifestement, une fille ne pouvait pas aller en boîte de nuit sans vouloir à tout pris de faire mettre dans les toilettes. Elle avait déjà essuyé un dizaine de "t'es qu'une salope, pétasse" alors qu'elle ne voulait que s'amuser. Quand elle expliquait, gentiment, qu'elle n'était pas intéressée, le gros lourd du moment insistait, demandait si elle avait une copine et si celle-ci ne voulait pas aussi participer. De tels fantasmes de bas étages faisaient un peu pitié à Claire.
Le problème du gros lourd actuel était qu'il ne supportait pas le refus. A peine Claire lui avait-elle dit non qu'il l'attrapât par les épaules et lui décrocha son poing dans la figure. Au lieu de s'amuser avec ses copines, Claire passa le reste de la nuit aux urgences, tout ça parce qu'un petit branleur macho ne supportait pas les contrariétés. Ah, elle était belle, leur société civilisée.