shakeskp: (Gravitation - shuichi - wheeee)
[personal profile] shakeskp
[livejournal.com profile] tipitina a relancé le meme des écrits-mystère !

Et cette fois je le fais, même si ça me terrifie parce que je suis nullissime pour reconnaître les style :p

"Beaucoup de gens dans ma friend list écrivent et même si je ne commente pas tout le temps vos post, je les lis toujours. J'ai remarqué des styles et des détails propres à chacun(e).
Tout ça pour dire, je pense que ça peut être amusant si vous, en tant qu'écrivain, m'écriviez un petit quelque chose, pas énorme, juste quelques paragraphes de manière ANONYME dans un commentaire réponses pour que je puisse essayer de deviner qui vous êtes. Ce petit quelque peut être de la fanfiction comme de l'originale. A vous de voir."

*flails*

Date: 2011-08-05 05:21 pm (UTC)
From: [identity profile] mithynator.livejournal.com
Fuck XDXDXD
Je comprends mieux pourquoi on me reconnaissait derrière mon masque quand je jouais les superhéroïnes à l'école :)


Les horaires ne correspondaient toujours pas mais c'était fou ce qu'on pouvait faire des tous petits efforts pour que ce ne soit pas parfait mais carrément mieux ?

ça avait duré 2 ans.

"Economies d'appart" euh ouais sachant que mon appart était un tout petit truc de fonction, donc compris dans mes prestations.

L'économie d'appart me faisait sourire parce qu'il voulait que je sois près de lui, et me faisait peur car il voulait vraiment que je sois près de lui.

Vivre côte à côte et vivre à deux ce n'était pas pareil.

"Tu verras, tu trouveras vite" euh non, pas forcément. Sinon je ne serais pas au chômage depuis deux ans.

Mais à l'époque j'y croyais, tout comme je croyais qu'on ferait non pas forcément un long chemin ensemble, mais un chemin plus long.

Dans l'envie de vivre ensemble de mon ex il y avait "envie de vivre ensemble"... à ses conditions.

***


Il connaissait du monde dans la capitale, je ne connaissais personne, tout du moins, les personnes que je connaissais je les avais perdues de vue.

Ses potes et moi on était incompatibles. C'était des potes de boulot qui ne parlaient que boulot. Des pièces pour téléphones portables, les seules made in France. Technologie-de-pointe-tu-te-rends-comptes et autres benchmachin-réunions-je-comprends-rien-et-ça-a-vraiment-l'air-d'emmerder-les-rares-fois-où-je-demande.

Rien à foutre. Même en m'intéressant un peu, j'étais exclu. Les seules pièces détachées qui m'intéressent viennent des voitures.

Et je gonfle personne avec.

Il n'avait toujours pas d'horaires et moi je n'avais pas d'emploi du temps. Enfin, pas à moi.

J'ai rien contre être homme au foyer si t'es préparé, si tu le veux. Si ça te tombe dessus c'est insupportable.

Il m'a demandé de le suivre. Mais si je lui avais demandé de rester, il aurait refusé, avec ou sans prétextes.

Il a ouvertement sous-entendu que mon travail était moins important que le sien. Et en acceptant je lui avais donné raison.

Ces choses-là, ces petites-piques-qui-n'en-sont-pas-alors se manifestent sur le coup comme une petite décharge électrique au cœur et rien de plus, et on oublie la sensation.

On l'oublie puisqu'il vous aime et qu'il vous a proposé de vivre à deux. On s'oublie.

Date: 2011-08-06 06:12 pm (UTC)
From: [identity profile] mithynator.livejournal.com
Jusqu'à ce qu'elle revienne, cette décharge, ce petit coup sans foudre.

Jusqu'à ce que les factures arrivent.

Jusqu'à ce que tu n'aies pas le droit de te plaindre parce qu'"il paye en attendant que tu arrêtes le black" ou pire, il finit par se montrer plus frustré que toi en te demandant de t'énerver sur Pôle Emploi plutôt que sur lui, merci.

Jusqu'à ce que tu ne puisses même pas te plaindre de la vie à deux puisque tu vivais seul à être dans un appartement plus grand que tu ne sens pas à toi même si vos deux noms sont sur le bail.

Mais avoir un taf changera mon estime de moi, pas mon estime de lui, lui qui ne voyait pas plus loin que le bout de son compte en banque.

J'aurais dû essayer la longue distance, quoique, il aurait refusé, c'était pas son truc.

J'aurais dû émettre des objections au lieu d'acquiescer.

Je regrette rien ou presque. C'est presque le quotidien qui a tout gâché. Un manque de quotidien, aussi.

L'amour et le chômage font pas bon ménage. L'amour est la cavalière de l'absence. J'ai quitté la piste, j'ai jamais été Patrick Swayze de toute façon.

xoxoxo


On a discuté et il a essayé de me retenir, entre deux reproches. Il m'a dit que ça irait mieux quand je trouverai un vrai travail, quand j'arrêterai le black au lance-pierre, quand j'arrêterai les formations gratuites dans un domaine de merde sans embauche derrière parce que remettre le pied à l'étrier sans garantie même à court terme c'était bon pour les stats gouvernementales, bon pour la com', bon pour l'estime de soi au début mais à la fin c'était déprimant.

Il n'avait pas la comprenette facile.

Amer et de mauvaise foi ? Sûrement.

Au moins autant que lui. Quand l'amertume est ce qui lie il vaut mieux se barrer.

C'était beau au début. Et c'est ce que je garde.

C'est plus facile de partir quand on retrouve par hasard - à la Poste - un ami d'enfance, quand on refait connaissance et qu'au bout d'une heure c'était comme si on ne s'était jamais quittés.

Quand en donnant son opinion sans juger il nous permet de ne pas sombrer et quand au bout de 6 mois de "sors de là tu t'enterres, viens à la maison pour réfléchir, ramène ta brosse à dents la prochaine fois, pense à ton rasoir la semaine prochaine, amène des fringues de rechange c'est plus possible, quand est-ce que tu fais ton sac ?"

C'était difficile de résister à une personnalité solaire mais je ne suis pas tombé amoureux.

On n'est pas tombés amoureux même si je suis tombé amoureux de son cœur gros comme ça.

Même s'il est tombé amoureux de mon tout petit cœur.

Date: 2011-08-07 08:24 pm (UTC)
From: [identity profile] mithynator.livejournal.com
On s'amitié et c'est le pied.

C'est tellement rare d'être d'accord sur ce point. D'être sur la même longueur d'ondes.


De temps en temps je suis humain : je regrette qu'on s'amitié. Et après je me rappelle pourquoi ça le ferait pas.

Non mais un postier et un ex concierge ? Gossip Men ?

Je suis parti, j'ai de temps en temps des nouvelles de mon ex. Il a essayé qu'on fasse comme avant, comme quand on vivait chacun chez soi.

Mais j'avais bassement plus envie de lui. C'est dur le désir. Le non désir aussi.

Depuis le dernier stop on se maile à l'occasion.

xoxoxoxo


Vivre chez lui a changé mon environnement, a mis un peu plus de soleil. Mais il n'a pas changé mon problème n°1.

Ça faisait un peu 7 mois que j'étais chez lui. Et chez lui était comme chez moi, mais pas chez moi, même s'il faisait tout pour que je m'y sente chez moi.

Même si je me sentais bien avec lui.

J'avais vraiment besoin d'un vrai job à salaire régulier et même chez Quatre qui recrute à partir de sans diplôme, ben ils recrutaient pas.

Et Pôle Emploi me proposait n'importe quoi et même si j'y allais quand même, on me prenait pas.

Et j'étais pas bardé de diplômes. Et j'avais qu'une expérience de concierge de petite ville perdue.

xoxoxoxo

J'avais vraiment besoin de me retrouver, certainement pas de me retrouver un mec.

Je n'allais plus écouter les regards électriques et les sourires gênés.

Je n'allais ni sentir la foudre, ni sentir le brûlé. Déclarer sa flamme ? Déclarer un sinistre, ouais !

Je n'allais plus tomber amoureux d'un comble-solitude pour me retrouver avec le vide, avec mes doutes, avec mes tors.

J'allais me retrouver moi.

xoxoxoxo

En attendant, je me retrouvais à la banque. A vérifier que mes allocs chômage soient tombées parce que ma carte a été avalée vu que ces derniers mois j'avais été trop gourmand - il fallait bien que j'offre un cadeau à mon hébergeur.

Hébergeur dont le FAI faisait des travaux soi-disant pour améliorer la réception, donc pas d'internet pour vérifier.

Non mais sans déconner, à chaque fois que c'est censé améliorer quelque chose c'est la merde. Comme les desserts aux recettes « encore meilleures » où tu regrettes systématiquement l'ancienne.

Et puis mes anciens locataires, ceux que j'aimais beaucoup. Ceux qui étaient très seuls comme Papy, à qui je rendais visite quand je le pouvais, été comme hiver.

Eh bien ils avaient pensé à moi pour les étrennes, les petits vieux aimaient l'argent liquide dans les enveloppes jaunies.

Et j'avais beau essayé de refuser, je savais que je ne pouvais pas me le permettre. Et je savais qu'ils le prendraient très mal.

Ca me touchait beaucoup et en même temps ça me fendait le cœur. Si j'avais pu récupérer ma place à petite ville perdue...

Mais qui va à la chasse perd sa place, surtout en période de crise.

A la banque avec des connards, donc. Des gens qui se plaignent pour un oui, pour un non, pour un oui mais non, pour parler parfois, parce que personne ne les écoute.

Les banquiers ne sont pas des assistantes sociales. Quand on est concernés on n'a pas la patience d'attendre pour rien.

xoxoxoxoxo

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