Finn Prescott, de Jerôme Lambert
Apr. 3rd, 2007 11:02 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Finn Prescott
Auteur : Jérôme Lambert ♥
Editions de l'Olivier
Critique version courte : LISEZ-LE !
Critique version longue : Donc, Finn Prescott. Finn Prescott, ça commence comme un roman qu'on vous aurait donné à lire au lycée, que vous auriez feuilleté en grognant et parcouru avec un soupir : le narrateur va à un enterrement, celui du héros, et c'est parti, on va vous raconter sa vie. Le narrateur disparaît, les personnages s'installent.
Pendant les 80 premières pages, mon commentaire aurait été : Finn Prescott, c'est bien. Si les Romantiques s'étaient foutus de la gueule de leurs personnages comme Jerôme Lambert le fait avec les siens, j'aurais peut-être lu Châteaubriant jusqu'au bout. :D
Parce que d'abord, c'est ça : du Romantisme, je parle du mouvement littéraire, et j'ai beau avoir été au lycée en face de la tombe de ce cher François-René, moi le Romantisme ça me fait royalement ch***. Voilà, c'est dit. Seulement, Jerôme Lambert, il vous le casse, ce Romantisme, avec la splendeur et la magnificence d'une chute d'enclume. Exemple : Quatre pages d'envolées lyriques, d'émois grandiloquents, d'émotions exarcerbés pour se finir sur : " En un mot, Nina et Ethan Newland vécurent tous deux une adolescence ordinaire."
Et là, vous ricanez. Vous pouffez. Et c'est reparti, et vous lisez avec bonheur tout ce Romantisme, parce que vous savez qu'à la fin il y aura la chute, et qu'elle sera jouissive. Alors vous suivez le héros, et vous vous moquez, et il vous fait rire, et vous vous dîtes, Finn Prescott, c'est bien écrit (j'ai une admiration sans bornes pour son utilisation des participes présents, dans ce texte, leur nécessité devient aussi limpide que dans le passage de Belle du Seigneur que Richard-sama nous a fait étudier), c'est drôle, on s'ennuit pas malgré qu'on pourrait nous le donner au bac de français. Finn Prescott c'est le bien, prends ça dans ta gu****, Gustave !
Et puis 80 pages après, le ton commence à changer. A devenir, eh, un chouia plus sérieux. Et là, vous réalisez que vous aimez Finn Prescott, mais surtout, surtout, vous aimez Finn Prescott. Soudain, il souffre et vous avez mal aussi, et vous détestez ceux qui le font souffrir. Vous les haïssez. Soudain, vous vous rappelez que le roman a commencé par son enterrement, et on ne vous avait pas dit qu'il était mort assez jeune ?
C'est ça, le véritable tour de force. Vous faire moquer un personnage pendant 80 pages, et réussir à vous le faire aimer à votre insu.
Vous avez la gorge serrée, le coeur en berne, vous êtes inquiet, et mer**, vous avez raté votre station. Tant pis, Tomas vient d'arriver. Ah, Tomas. Tomas et sa terrasse qui donne sur le parc. Tomas, dont vous tombez amoureux/se en quelques mots. Et avec Tomas se révèle Finn. Un autre Finn et vous ne lisez plus le même livre et où étiez-vous, ces 80 premières pages, pour ne pas avoir vu ce Finn-là ? Pourquoi, comment l'avez-vous raté ? Et comment ça peut faire si mal ? Et comment ça peut être si bien que vous en souriez dans votre wagon au point que le type en face, celui qui vous a ramassé le marque-page qui vous a glissé des mains, finisse par vous demander avec beaucoup de perplexité : Il est si bien que ça, ce bouquin ?
Non, non, vous répondez. Il est encore mieux.
De nouveau votre station. Vous maudissez le métro, et en même temps vous êtes soulagé. Il vous reste dix pages. Comment est-ce arrivé ? Comment est-ce possible, qu'il ne reste que dix pages ? Et comment est-ce que vous allez pouvoir les lire, alors qu'après il n'y aura plus rien ?
Il me reste dix pages.
Sur sa dédicace, Jerôme Lambert me dit : "Voici la vie de Finn Prescott, puisse-t-elle vous toucher mais aussi vous faire sourire. Dites-moi si la mission est réussie."
Oui. Oui. OUI.
Bien, bien plus que cela.
Il me reste dix pages. Je ne sais pas comment je vais pouvoir les finir.
Il m'est arrivé de ne pas terminer de lire un livre par ennui. Je crois que c'est la première fois que j'envisage de ne pas le terminer parce que je l'aime trop.
Edit : Ayé. Fini. *numb*
Auteur : Jérôme Lambert ♥
Editions de l'Olivier
Critique version courte : LISEZ-LE !
Critique version longue : Donc, Finn Prescott. Finn Prescott, ça commence comme un roman qu'on vous aurait donné à lire au lycée, que vous auriez feuilleté en grognant et parcouru avec un soupir : le narrateur va à un enterrement, celui du héros, et c'est parti, on va vous raconter sa vie. Le narrateur disparaît, les personnages s'installent.
Pendant les 80 premières pages, mon commentaire aurait été : Finn Prescott, c'est bien. Si les Romantiques s'étaient foutus de la gueule de leurs personnages comme Jerôme Lambert le fait avec les siens, j'aurais peut-être lu Châteaubriant jusqu'au bout. :D
Parce que d'abord, c'est ça : du Romantisme, je parle du mouvement littéraire, et j'ai beau avoir été au lycée en face de la tombe de ce cher François-René, moi le Romantisme ça me fait royalement ch***. Voilà, c'est dit. Seulement, Jerôme Lambert, il vous le casse, ce Romantisme, avec la splendeur et la magnificence d'une chute d'enclume. Exemple : Quatre pages d'envolées lyriques, d'émois grandiloquents, d'émotions exarcerbés pour se finir sur : " En un mot, Nina et Ethan Newland vécurent tous deux une adolescence ordinaire."
Et là, vous ricanez. Vous pouffez. Et c'est reparti, et vous lisez avec bonheur tout ce Romantisme, parce que vous savez qu'à la fin il y aura la chute, et qu'elle sera jouissive. Alors vous suivez le héros, et vous vous moquez, et il vous fait rire, et vous vous dîtes, Finn Prescott, c'est bien écrit (j'ai une admiration sans bornes pour son utilisation des participes présents, dans ce texte, leur nécessité devient aussi limpide que dans le passage de Belle du Seigneur que Richard-sama nous a fait étudier), c'est drôle, on s'ennuit pas malgré qu'on pourrait nous le donner au bac de français. Finn Prescott c'est le bien, prends ça dans ta gu****, Gustave !
Et puis 80 pages après, le ton commence à changer. A devenir, eh, un chouia plus sérieux. Et là, vous réalisez que vous aimez Finn Prescott, mais surtout, surtout, vous aimez Finn Prescott. Soudain, il souffre et vous avez mal aussi, et vous détestez ceux qui le font souffrir. Vous les haïssez. Soudain, vous vous rappelez que le roman a commencé par son enterrement, et on ne vous avait pas dit qu'il était mort assez jeune ?
C'est ça, le véritable tour de force. Vous faire moquer un personnage pendant 80 pages, et réussir à vous le faire aimer à votre insu.
Vous avez la gorge serrée, le coeur en berne, vous êtes inquiet, et mer**, vous avez raté votre station. Tant pis, Tomas vient d'arriver. Ah, Tomas. Tomas et sa terrasse qui donne sur le parc. Tomas, dont vous tombez amoureux/se en quelques mots. Et avec Tomas se révèle Finn. Un autre Finn et vous ne lisez plus le même livre et où étiez-vous, ces 80 premières pages, pour ne pas avoir vu ce Finn-là ? Pourquoi, comment l'avez-vous raté ? Et comment ça peut faire si mal ? Et comment ça peut être si bien que vous en souriez dans votre wagon au point que le type en face, celui qui vous a ramassé le marque-page qui vous a glissé des mains, finisse par vous demander avec beaucoup de perplexité : Il est si bien que ça, ce bouquin ?
Non, non, vous répondez. Il est encore mieux.
De nouveau votre station. Vous maudissez le métro, et en même temps vous êtes soulagé. Il vous reste dix pages. Comment est-ce arrivé ? Comment est-ce possible, qu'il ne reste que dix pages ? Et comment est-ce que vous allez pouvoir les lire, alors qu'après il n'y aura plus rien ?
Il me reste dix pages.
Sur sa dédicace, Jerôme Lambert me dit : "Voici la vie de Finn Prescott, puisse-t-elle vous toucher mais aussi vous faire sourire. Dites-moi si la mission est réussie."
Oui. Oui. OUI.
Bien, bien plus que cela.
Il me reste dix pages. Je ne sais pas comment je vais pouvoir les finir.
Il m'est arrivé de ne pas terminer de lire un livre par ennui. Je crois que c'est la première fois que j'envisage de ne pas le terminer parce que je l'aime trop.
Edit : Ayé. Fini. *numb*
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Date: 2007-04-03 09:09 pm (UTC)J'ai reçu aujourd'hui : Tous les garçons et les filles + Ma soeur est une sorcière.
Maintenant faut que je trouve le temps de lire : Harry Potter 6 (commencé y'a tellement longtemps que quand j'ai voulu reprendre dans mon dernier trajet en tgv, j'avais tout oublié lol) + un livre qu'on m'a prêté : Ensemble c'est tout.
Je crois que je vais commencer par Tous les garçons.... C'est le plus petit xd
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Date: 2007-04-03 09:39 pm (UTC)Tous les garçons et les filles, c'est le *bonheur*.
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Date: 2007-04-04 06:19 am (UTC)Je l'ai lu hier soir. C'est trop couuuurttt !!! (ce qui veut dire que j'ai beaucoup aimé ^___^)
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Date: 2007-04-03 10:09 pm (UTC)no subject
Date: 2007-04-03 10:23 pm (UTC)no subject
Date: 2007-04-04 10:42 am (UTC)*Prend Shakes dans ses bras*
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Date: 2007-04-04 05:12 pm (UTC)Jerôme Lambert shall prevail ! :D
Qd nos mômes l'étudieront en cours, on pourra dire qu'on y était. XDDD
no subject
Date: 2007-04-03 10:11 pm (UTC)no subject
Date: 2007-04-03 10:25 pm (UTC)no subject
Date: 2007-04-03 10:19 pm (UTC)Tu sais, je crois que tu m'a contaminée au salon du livre. ^^
J'ai fini (et adoré) Tous les garçons et les filles et du coup, j'ai fais 3 librairies (dont 2 fnac O.o) pour trouver Fin Prescott.
Il est là, sur ma table de nuit attendant patiement que j'ai fini mon autre livre pour être lu...
Quelque chose me dit que je ne serais pas déçue ^_____^
Bon vivement demain aprèm que je lise ça *__________*
no subject
Date: 2007-04-03 10:26 pm (UTC)Et y'a pas de spoilers dans ma review, techniquement, pas au-delà du chapitre d'introduction, juste de l'enthousiasme XD
no subject
Date: 2007-04-03 10:38 pm (UTC)J'ai vraiment aimé oui!
Je l'ai même donné à lire à une amie.(légèrement enthousiaste moi aussi lol)
De toute façon, il sera dévoré dès demain au lieu de m'avancer sur les prep des cours des 4e, mais bon, y'a les vacances bientôt, alors c'est pas grave ^^
Au pire, je le fini dans le train vendredi en partant à l'annif de ma cousine
je veux pas y alleeeeerrrrno subject
Date: 2007-04-04 08:29 am (UTC)no subject
Date: 2007-04-04 05:14 pm (UTC)C'est le Spaghetti qui l'a en ce moment @_@ si elle y pense je l'aurais demain ! On peut se voir demain à ta sortie de boulot si t'es pas trop naze ? :D
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Date: 2007-04-04 08:23 pm (UTC)*papouille*
no subject
Date: 2007-04-03 10:51 pm (UTC)ça t'intéresserait de faire un copié/collé de ce post pour
*puppy eyes*
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Date: 2007-04-04 05:14 pm (UTC)Euh, oui, bien sûr... ^^;;; En plus tu me l'avais déjà demandé pour ls Chrestomanci et j'ai oublié XDD Je le fais tout de suite :p
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Date: 2007-04-04 05:32 am (UTC)géographiquement parlant j'y suis* c'est qui ce mec dont vous parlez toutes XDno subject
Date: 2007-04-04 05:16 pm (UTC)Qui a écrit le couinagissime Tous les garçons et les filles à l'Ecole des Loisirs et continue d'écrire bien, même ses romans pour adultes ! :D
no subject
Date: 2007-04-04 08:36 am (UTC)no subject
Date: 2007-04-04 05:17 pm (UTC)no subject
Date: 2007-04-04 05:24 pm (UTC)no subject
Date: 2007-04-04 05:38 pm (UTC)malheureusement comme il est à l'école des loisirs, oui, il est un peu cher... mais s'il y en a un que tu dois lire, c'est celui-là !
la page amazon : Tous les garçons et les filles
no subject
Date: 2007-04-04 05:41 pm (UTC)no subject
Date: 2007-04-04 05:46 pm (UTC)Tu le regretteras pas ^o^
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Date: 2007-04-07 03:01 pm (UTC)no subject
Date: 2007-04-04 09:43 am (UTC)Je crois qu'il faut que je me trouve des bouquins de Jérome Lambert moi...
no subject
Date: 2007-04-04 05:17 pm (UTC)no subject
Date: 2007-04-04 12:49 pm (UTC)Tu devrais faire critique. Tu m'as vraiment donner envie de le lire. Je vais aller à la fnac en fin de semaine, voir si je le trouve.
no subject
Date: 2007-04-04 05:18 pm (UTC)*papouille Tip pour le plaisir*