Fond de tiroir again ! GW, Le premier pas
Jun. 26th, 2005 07:06 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Bref... Non, je ne sais pas où le situer, mais en tout cas, Duo et Heero ne sont pas *encore* ensemble
Le premier pas
Scribouilleuse : Shakes Kinder Pinguy
Genre : flangst
Rating : G
Résumé : On passe tous une mauvaise journée, de temps en
temps.
Disclaimer : Vous croyez qu’au bout d’un certain
nombre de fics y’a prescription ?
***
Duo fronça un peu les sourcils en relisant la recette et haussa les épaules. Il secoua la salière au-dessus du plat, ignorant à dessein la petite note griffonnée de l'écriture de Trowa à côté des instructions– Duo, ne rajoute pas de sel.
Ça sentait bon… Duo goûta et sourit avec satisfaction. Il n'y avait plus qu'à attendre que le dessus soit bien grillé. Il remit le plat au four et alla se laver les mains.
La porte de l'appartement s'ouvrit pendant qu'il se les
séchait, mais étrangement, aucune tête curieuse ne passa la porte de la cuisine.
Avec une odeur pareille, c'était bizarre que Heero ne soit pas déjà en train de
venir voir ce qu'il cuisinait, le brun était définitivement le genre d'homme
qu'on attrapait par l'estomac. Duo attendit un peu, mais non, pas de Heero.
Il sortit de la cuisine. Heero était assis par terre devant la table d'apéritif
et tapait à l'ordinateur avec acharnement.
− Bonsoir, Heero.
− Hn, grogna le brun sans même tourner la tête.
Duo haussa un sourcil mais garda le silence et ne bougea pas, ce qui semblait énerver un peu plus son ami.
Duo sourit avec amusement. Heero avait très clairement passé une mauvaise journée et son silence soudain, ses coups d'oeils furtifs et irrités dans sa direction, ses mains qui tapaient furieusement sur le clavier de son ordinateur étaient sa manière à lui de claquer les portes, de râler et de se plaindre, de demander de l'attention.
− Heero.
Le brun leva les yeux avec un agacement prononcé et Duo, de plus en plus amusé, agita l'index pour lui faire signe de venir.
Heero resta immobile et se renfrogna ; tout dans son attitude indiquait qu'il n'était pas d'humeur à supporter les caprices de Duo, que si le châtain savait ce qui était bon pour lui, il ferait mieux de le laisser tranquille et d'aller faire suer quelqu'un d'autre, de préférence le plus loin possible d'ici. Mais Duo réitéra son geste, un petit sourire au coin des lèvres. Heero se leva, le regard meurtrier, prêt à exploser dès que le châtain lui en donnerait l'occasion. Exploser restait un mot un peu fort, Heero n'était pas du genre à crier, tempêter ou provoquer une bagarre ; il lancerait quelques phrases coupantes comme des lames de rasoirs, les yeux plus froids que toute la calotte polaire, avant d'aller s'enfermer dans sa chambre. Ça le soulagerait juste le temps de ses paroles, puis le déprimerait encore plus parce non seulement il aurait perdu son calme pour une chose insignifiante, mais il s'en serait également pris à quelqu'un qui n'avait rien à voir avec la situation initiale.
Le sourire de Duo s'adoucit et Heero, déconcerté dans son humeur vindicative, s'arrêta avant de l'avoir rejoint. Duo secoua la tête, sa natte dansant d'un côté et de l'autre, et se rapprocha de lui, entrant sans hésiter dans son espace personnel.
− T'inquiète pas, lui dit-il simplement.
Heero avait confiance en Duo, alors il ne bougea pas lorsque le châtain tendit les mains vers lui. Un instant plus tard, Duo l'avait pris dans ses bras. Heero se figea, son premier réflexe fut de rejeter son ami, mais il se retint. Duo avait pourtant compris que Heero voulait qu'on le laisse tranquille, à quoi jouait-il ? Qu'est-ce qu'il voulait ? Heero sentit une anxiété nerveuse l'agiter, partagé entre son besoin primaire de mettre le plus de distance entre Duo et lui et la certitude confuse qu'il se passait quelque chose d'important.
Duo était dubitatif.
Heero n'était pas quelqu'un de particulièrement agréable à étreindre. Il était droit, tendu, sans rien de confortable contre lequel s'appuyer. Il sentait les muscles vibrer dans le corps du brun, révélateurs d'une force que celui-ci contenait avec difficulté, en train de résister très probablement à l'instinct vital de rejeter brutalement Duo le plus loin possible. Et Duo ne doutait pas un seul instant que Heero était capable de l'envoyer voler jusqu'au mur de la cuisine.
Mais ça allait. Ce n'était pas comme si Duo avait lui-même l'habitude de serrer les gens dans ses bras. On croyait à tord qu'il était très tactile, la vérité c'était que Duo détestait autant que Heero – que tous les ex-pilotes minus Quatre, et même le blond avait ses limites – qu'on le touche, qu'on entre dans son espace personnel. Mais que lui touche les autres, c'était une façon discrète et efficace de juger rapidement de la force physique d'un adversaire potentiel. Wu Fei et Heero ne dissimulaient pas vraiment leur musculature, mais dans le cas de personnes comme Quatre et Trowa, c'était un autre problème. Et contrairement aux apparences, le blond comme le châtain étaient de vrais paquets de muscles. Duo touchait les gens pour éviter ce type de surprise désagréable quand on se retrouvait la cible d'un poing fermé.
Mais enlacer quelqu'un de la façon dont il enlaçait Heero, c'était nouveau pour lui, plus ou moins. Il se basait sur de lointains souvenirs, très lointains, de sœur Helen, parfois même du père Maxwell, le prenant dans leurs bras. Ce n'était pas la même sensation. Sœur Helen avait été confortable et sentait bon le savon. Le père Maxwell avait été sécurisant et entouré d'une légère odeur d'encens. Heero était tendu et sentait… Heero, il supposait. Ce n'était pas vraiment définissable.
Mais ça devait être encore plus nouveau pour Heero. Heero n'évitait pas à proprement parler le contact humain comme le ferait Duo, Trowa ou Wu Fei. Ça ne semblait pas vraiment conscient. Il n'y avait aucune appréhension d'un contact chez lui : on aurait dit que, excepté dans le cas d'une situation hostile, Heero n'imaginait pas qu'on puisse le toucher volontairement. Duo ne savait pas grand-chose du passé de Heero, mais il supposait sans trop de difficultés que le brun n'avait pas été étouffé sous l'amour parental ; au point qu'il était incapable de comprendre consciemment qu'il avait besoin de réconfort. Après tout, Heero était resté dans la même pièce que Duo alors qu'il aurait pu aller tout de suite s'isoler dans sa chambre. Venant de Heero c'était clairement, du moins du point de vue de Duo, un appel au secours.
Mais, non, Heero n'avait définitivement pas l'habitude d'être réconforté et même s'il en avait besoin au fond de lui, c'était une expérience trop nouvelle pour que ça marche. Il n'avait pas l'air de se détendre du tout, Duo avait même l'impression qu'il était encore plus contracté. Avec une pointe de déception, le châtain était sur le point de se détacher lorsque, sans prévenir, le corps de Heero se décrispa complètement. Le brun s'appuya contre lui comme s'il ne pouvait plus tenir debout tout seul et posa le front contre son épaule. Avec une hésitation inhabituelle chez lui, Heero s'agrippa très légèrement au t-shirt de Duo.
Ce dernier resta immobile, surpris, puis une satisfaction particulière s'empara de lui et il resserra sa prise sur le brun, allant jusqu'à lui caresser le dos de manière expérimentale. Heero soupira très légèrement, chatouillant Duo même à travers son t-shirt. Finalement, Heero n'était pas si désagréable à enlacer. Bien sûr, il restait très différent de sœur Helen, ou du père Maxwell, mais c'était aussi probablement parce que cette fois c'était Duo qui tenait dans les bras, Duo qui réconfortait.
Il ferma les yeux. Il n'avait pas l'impression d'être resté longtemps enlacés avec Heero, mais une odeur de brûlé finit par le faire réagir.
− Oups, marmonna-t-il. Je crois qu'on vient de perdre les lasagnes.
Un bruit distinct en provenance de Heero lui fit comprendre le peu de sympathie qu'éprouvait le brun pour son après-midi passé à jouer la femme au foyer.
− Tu pourrais montrer un peu de compassion, protesta Duo, je me suis tué pour te préparer le dîner avec amour et…
Heero releva la tête, l'air peu impressionné.
− Bon, d'accord, j'voulais juste prouver à Trowa que je suis capable de faire autre chose que des pâtes bolo.
Un petit sourire en coin, Heero s'écarta de son ami et Duo alla jeter un coup d'œil au meurtre qu'il y avait eu dans son four.
− C'est mort, fit-il, déçu. Bon… on commande une pizza ?
Heero entra dans la cuisine et jeta un coup d'œil dans le four. Duo sourit intérieurement lorsque le bras du brun frôla le sien.
− Ça avait l'air bien parti, murmura-t-il. Pizza. Je vais prendre un douche.
Duo suivit Heero des yeux jusqu'à sa chambre avant de secouer la tête et de se diriger vers le téléphone, un sourire aux lèvres.
Mais Duo étant ce qu'il est, il a hijacké le truc et voilà.
ça donne pas du tout comme je le voulais, mais bon. *hausse les épaules*
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Date: 2005-06-26 08:20 pm (UTC)Kiss
no subject
Date: 2005-06-27 09:35 am (UTC)