shakeskp: (Escaflowne - Van - so far so long)
[personal profile] shakeskp
J'ai envie qu'on me raconte une histoire.
Avec un début, une fin, des rebondissements au milieu. A la voix, ce serait bien, pour inventer au fur et à mesure, encore mieux... Je la prendrais même écrite, sans stylisation, juste L'histoire.

Racontez-moi une histoire ?

Les conteurs, jusque-là :

[livejournal.com profile] hitori_toshiro raconte : La malédiction brésilienne
[livejournal.com profile] spookyronny raconte : Le fouteux est un homme bien comme les autres
[livejournal.com profile] laede raconte : Il était une fois...

Date: 2007-08-14 08:52 pm (UTC)
From: [identity profile] hitori-toshiro.livejournal.com
Il était une fois un petit garçon, et une petite fille. Ils se rencontrèrent et tombèrent amoureux l'un de l'autre.
Mais ce que le petit garçon et la petite fille ignoraient, c'était qu'une méchante sorcière avait lançé un sort à cette dernière : en vérité, elle était un garçon !
Ignorants de ce fait, ils vécurent leurs vies, et attendirent bien sagement d'avoir 14 15 16 ans pour avoir leur première relation sexuelle. Au moment magique où les lèvres du petit garçon de l'adolescent touchèrent celles de la petite fille son amoureuse, son intention d'aller jusqu'au bout de ce qu'il imaginait secrètement depuis déjà fort fort longtemps imprégna si fort la bouche de la (jadis) petite fille que le sort maléfique qui la maintenant prisonnière de ce corps qui n'était pas le sien éclata en morceaux, révélant un charmant jeune adolescent rougissant. Comme le premier garçon était vraiment amoureux, et pas vraiment regardant quant au choix cornélien entre un zizi et une zézette, ils purent enfin s'envoyer en l'air faire l'amour chastement.
Ils vécurent heureux et eurent beaucoup de bébés lapins.

Fin :D

Date: 2007-08-15 01:02 am (UTC)
From: [identity profile] hitori-toshiro.livejournal.com
Nan mais c'est qu'elle serait tyrannique l'autre ! hé !

Tiens, y a longtemps j'avais envie de faire une get together, avec un jeune homme tout a fait banal et un joli handicapé en chaise roulante, une fic du genre ils se rencontrent sur internet, se donnent rendez vous, et quand ils se voient c'est le choc pour le premier qui n'était pas au courant, mais ils finissent quand meme ensemble.
La. Si ca te dit, écris la :p

Date: 2007-08-15 12:06 pm (UTC)
From: [identity profile] hitori-toshiro.livejournal.com
Pourquoi brésilienne la malédiction ? o.o

Date: 2007-08-15 12:16 pm (UTC)
From: [identity profile] hitori-toshiro.livejournal.com
Remarquons que toutes les histoires qu'on te raconte sont borderline yaoi hein XD

Espérons que LJ ne tombera jamais sur cette entrée, on pourrait être prit pour des pédophiles !

Date: 2007-08-15 02:17 am (UTC)
From: [identity profile] ex-laede43.livejournal.com
Huhuhu, c'est mignon et tordu à souhait XD

Tu en as d'autres, comme ça ? *Yeux de choupinet*

Date: 2007-08-14 09:31 pm (UTC)
From: [identity profile] spookyronny.livejournal.com
Un gentil petit couple de personnes âgées, Marie et Robert, vivait paisiblement dans une petite maison pas très loin d’une grande ville du sud.
Leurs voisins, une famille avec de très jeunes enfants avaient déménagé dans un autre pays et la maison était maintenant habitée par deux jeunes trentenaires.
Marie était tranquillement en train d’arroser ses géraniums quand elle aperçut du mouvement à travers la haie de lauriers.
Sa curiosité et sa recherche constante de sujets à raconter à ses copines la fit se pencher en avant pour enfoncer sa tête entre les branches.
Les yeux écarquillés, elle revient à la cuisine ou Robert regardait Questions pour un Champion.
-« Le voisin est tout nu sur sa terrasse ! Il est en train de parler à son ami alors qu’il est nu dehors !
Elle secoua la tête alors que les yeux de son mari ne quittaient pas le poste.
-32x2=64, 64-10=54 et 54+4+1=59, le compte est bon ! »

Plusieurs journées passèrent sans rien de vraiment intéressant à raconter.

Un dimanche après Téléfoot, Robert était sortit avec une bière inspecter la voiture des deux trentenaires d’à côté. Il n’y avait pas beaucoup d’A4 dans le coin et Robert aimait à penser que c’était sa voiture qui était garé juste à côté de chez lui.
Il se retourna et leva les yeux vers le premier étage des voisins. Sa canette de bière vide rebondit sur le sol plusieurs fois et Robert boitilla vers le salon où sa femme finissait de tricoter les chaussettes du futur petit-fils.
-« Les voisins sont en train de danser nu dans une de leur chambre ! Ils sont presque collés ! rapporta Robert, son menton frémissant.
-Je te l’avais dit, ils aiment se promener nus tout le temps. Je suis sûre que ce sont des pédés, un des deux avait un tee-shirt rose quand il est allé acheter le pain la semaine dernière.
-Je peux te dire une chose, ma Marie. Ils ont pas intérêt à être pédé, pas de ça chez nous ! »
Robert se laissa tomber sur le canapé et le reportage sur le camping de St Tropez lui fit oublier les habitudes de ses voisins.

Une soirée d’été, Marie et Robert terminaient une partie de scrabble sous le parasol. Une voiture s’arrêta derrière le muret et deux voix se firent entendre.

-« J’ai envie de toi tout de suite. »

Marie et Robert se levèrent le plus discrètement du monde et passèrent leurs yeux au-dessus du mur. Les deux jeunes voisins s’étaient arrêtés devant la porte de chez eux et se bisouillaient le cou.

Marie pencha la tête sur le côté et murmura.

-«Doux Jésus, il faut qu’on fasse quelque chose. »

Robert fronçait les sourcils puis tourna sa tête vers sa femme.

-« Je crois que je vais les inviter à voir le prochain match de foot. Le plus grand supporte la même équipe que moi, ils sont forcément très gentils. Rajoute un pack de bière sur la liste de course. »

FIN

Et j'ai honte....

Date: 2007-08-15 02:15 am (UTC)
From: [identity profile] ex-laede43.livejournal.com
Iiiih, elle est trop bien ! *Couine avec Shakes*

Date: 2007-08-14 10:39 pm (UTC)
From: [identity profile] mithynator.livejournal.com
*passe par là*
te raconterai une histoire demain, à la voix si je ne suis pas trop crevée :p - et oui j'inventerai au fur et à mesure.
Bah ptet que demain t'auras pas envie d'une histoire XD. quoi qu'il en soit je te dirais si ça joue ou pas.
Te pap et bonne nuit ^__^
From: [identity profile] ex-laede43.livejournal.com
Le matin de son vingt-cinquième anniversaire, Valentin s'éveilla pour trouver un petit garçon blond assis au bout de son lit. Après avoir sursauté et fait tomber son oreiller par terre, il se ressaisit, prit les lunettes posées sur la table de chevet, puis, tout en les ajustant sur son nez, demanda poliment au petit garçon ce qu'il faisait ici et où était sa maman.

Pour toute réponse, le petit garçon sortit une liste froissée de sa poche et la tendit à Valentin. Une douzaine de noms se trouvaient dessus ; les deux premiers étaient barrés de manière assez brouillonne, mais le troisième, lui, était clair et parfaitement lisible : c'était celui de Valentin lui-même.

"J'ai besoin que tu me suives, déclara le petit garçon.
- Où ça ?
- Au Pays des Fées, naturellement."

Valentin produisit quelque chose qui se situait entre un rire et une quinte de toux. Le petit garçon se pencha pour reprendre sa liste, puis se laissa glisser du lit, sans perdre une seconde l'air grave avec lequel il fixait Valentin.

"Excuse-moi, mais j'ai 25 ans aujourd'hui. Alors, le Pays des Fées, ça fait longtemps que je ne...
- Tu as déjà vu une fée, l'interrompit le petit garçon.
- Pardon ?
- C'est pour ça que tu es sur la liste. Mais je n'ai pas beaucoup de temps, alors si tu ne veux pas l'admettre, j'ai encore une dizaine de personnes à aller voir."

Valentin le fixa, puis baissa la tête en rougissant.

"J'ai cru avoir vu une fée, protesta-t-il faiblement. Je n'avais que 9 ans, à l'époque, ça n'était probablement qu'une libellule et je me suis juste imaginé des choses...
- Ca, c'est la manière dont tes parents te l'ont expliqué, fit le petit garçon, et Valentin crut déceler une pointe de mépris dans sa voix. Nous savons tous les deux ce que tu as vu, mais si tu refuses de l'accepter, alors je n'ai plus qu'à m'en aller."

Il replia sa liste et la fourra dans sa poche.

"Vous êtes vraiment très décevants, vous, les humains, dit-il. Avec toutes les histoires de fées que vous vous racontez, je pensais que ce serait plus facile que ça. Dommage que vous ne restiez pas enfants plus longtemps."

Son regard, dur, mettait Valentin mal à l'aise. Il inspira un grand coup, puis hocha brusquement la tête.

"D'accord. Je te suis. J'espère pour toi que ça n'est pas une plaisanterie, sinon j'arriverai bien à te ramener chez ta mère et là, crois-moi, ça ne se passera pas comme ça."

Le petit garçon ne cilla pas. Seuls les coins de sa bouche s'étirèrent presque imperceptiblement, en un sourire subtil qui fit frissonner Valentin.

"Très bien. Tu n'as qu'à t'habiller.
- Ca ne gêne pourtant pas Peter Pan d'emmener les gens en pyjama, plaisanta Valentin.
- Je ne suis pas Peter Pan, répliqua le petit garçon, l'air vexé. J'ai soif. Est-ce que tu as du lait dans ta cuisine ?"


Un quart d'heure plus tard, Valentin suivait le petit garçon à travers les rues de la ville. Il avait été si surpris au réveil qu'il n'avait pas remarqué qu'il était si tôt ; l'aube était grise, silencieuse, et c'était comme si un joueur de flûte avait plongé toute la ville dans le sommeil. Ils finirent par atteindre les quais ; Valentin descendit un escalier étroit à la suite du petit garçon et se retrouva au bord de la rivière, encore plongée dans le brouillard. Il ne distinguait même plus le petit pont de pierre qui la traversait, ni les bateaux habituellement ancrés un peu plus loin. Perplexe, il baissa la tête vers le petit garçon et vit que celui-ci venait de sortir une petite clochette dorée de sa poche.

D'un geste précis, il la fit tinter trois fois. Le son de la clochette était si clair qu'il semblait dissiper le brouillard autour d'eux. Valentin n'avait jamais rien entendu d'aussi joli.

Date: 2007-08-15 02:06 am (UTC)
From: [identity profile] ex-laede43.livejournal.com
Soudain, une lueur apparut au milieu du brouillard. Elle flottait au-dessus de l'eau, glissant lentement dans leur direction. Ce ne fut qu'au bout de longues secondes que Valentin distingua ce qui devait être une longue barque, au bout de laquelle était accrochée la lanterne qu'il avait d'abord aperçue. La barque se rapprocha d'eux. Une silhouette se tenait debout à la proue et paraissait la guider à l'aide d'un long bâton, à la manière d'un gondolier, mais il était impossible d'en discerner beaucoup plus : une grosse cape au large capuchon dissimulait jusqu'à son visage.

Enfin, la barque accosta dans un doux bruit de clapotis. Son conducteur la stabilisa le long de la rive ; d'une main, il planta fermement son bâton dans le fond de la rivière, puis, de l'autre, repoussa la capuche de son visage.

"Bonjour, Ezra, lança le petit garçon.
- Bonjour à toi", répondit le conducteur.

De longues vagues de cheveux brillants s'étaient échappées de sa capuche et cascadaient sur ses épaules. Valentin crut d'abord qu'elles étaient argentées, mais elles étaient simplement du blond le plus clair qu'il eut jamais vu. Ezra avait un visage aux traits fins, des yeux gris et une bouche souriante ; son cou long et sa peau pâle lui donnaient une délicatesse de cygne qui contrastait singulièrement avec la cape sombre, grossière, drapée sur ses épaules. Son regard se posa alors sur Valentin, qui sursauta en rougissant.

"Oh, un humain ! s'exclama Ezra. Est-ce qu'il...
- Oui, l'interrompit le petit garçon, visiblement impatient. Bon, tu nous fais monter ?
- Bien sûr. Après toi."

Le petit garçon sauta prestement dans la barque et s'y assit. Voyant que Valentin hésitait un peu, Ezra lui tendit la main pour l'aider à monter. Valentin s'installa dans la barque sous le regard ennuyé du petit garçon, et, tandis qu'ils s'éloignaient doucement de la rive, il s'émerveilla des légers picotements qui parcouraient encore la main qu'il avait donnée à Ezra.


Valentin n'avait aucune idée de la durée de la traversée. Il avait l'impression de retrouver ce temps mobile et élastique des rêves, où les jours se réduisent à des minutes et où les secondes se figent pendant des heures. Peu à peu, le brouillard s'était dissipé ; quand la rive fut à nouveau visible, elle ne ressemblait pas du tout à ce à quoi Valentin s'attendait. Sa première réflexion fut qu'ils avaient navigué bien plus loin qu'il ne l'avait pensé, mais le paysage qu'il avait sous les yeux semblait carrément appartenir à une autre contrée.

De l'herbe dense et vert émeraude s'étalait en pente douce jusqu'au bord de l'eau. Des arbres tarabiscotés et des buissons touffus, couverts de fleurs et de fruits de toutes les formes et de toutes les couleurs, s'étendaient à perte de vue le long de la rivière. Des libellules et des abeilles bourdonnaient entre les feuilles tandis que des oiseaux voletaient de branche en branche en sifflant. Le ciel lui-même était d'un bleu impossible, et les quelques nuages dodus d'un blanc éblouissant.

Valentin se dit qu'il venait de tomber dans la pellicule d'un dessin animé de Disney.

Date: 2007-08-15 02:07 am (UTC)
From: [identity profile] ex-laede43.livejournal.com
"Bon, tu descends ?" fit soudain la voix du petit garçon.

Valentin s'aperçut qu'il était resté planté au milieu de la barque comme un idiot. Gêné, il sauta tant bien que mal sur la rive moelleuse et se retourna pour adresser un dernier sourire à Ezra, qui le lui rendit tout en repoussant doucement sa barque du bord.

Valentin ne put pas s'attarder pour le regarder partir. Le petit garçon s'était mis à marcher d'un air décidé vers les fourrés. Valentin le suivit sans attendre, traversa deux buissons et se retrouva sur un sentier de terre fine, un peu sableuse, qui serpentait sous les arbres. Il ressemblait très exactement au sentier qu'empruntait le Chaperon Rouge dans le livre de contes illustré que sa mère lui lisait dans son enfance (et qu'il gardait encore dans un coin de sa bibliothèque, n'ayant jamais eu le courage de le jeter). Il se mit à regarder autour de lui, mais se sentit aussitôt stupide de chercher la silhouette du Grand Méchant Loup derrière les troncs noueux.

"Il ne reste plus beaucoup de temps, marmonna le petit garçon. Non, plus beaucoup de temps du tout. Si seulement ces deux imbéciles ne m'en avaient pas fait perdre autant...

- Que se passe-t-il ? demanda Valentin.

- On est presque arrivés", fit le petit garçon, essouflé.

Valentin marchait juste un peu plus rapidemment que la normale, mais le petit garçon, avec ses toutes petites jambes, s'était mis à trotter devant lui.

Tout à coup, ils débouchèrent dans une clairière. Elle était étrangement lumineuse ; les rayons du soleil qui perçaient entre les branches scintillaient comme de la poussière d'or. En son centre, sur une espèce d'autel blanc autour duquel s'entortillait de luxuriants massifs de fleurs, une silhouette reposait, immobile.

Valentin hésita, puis s'approcha doucement, en essayant de faire le moindre de bruit possible. Il s'agissait d'une jeune fille d'une très grande beauté ; de longs cheveux noirs et bouclés encadraient un visage qu'on aurait dit de porcelaine. Une couronne de petites fleurs blanches ceignait son front ; sa robe, très simple, était blanche également ; seules ses lèvres, d'un rouge écarlate, dissipaient la première impression funeste qu'on avait en la voyant.

"Elle est magnifique, murmura Valentin au petit garçon qui se tenait à ses côtés.
- Tu dois l'embrasser."

Valentin tourna lentement la tête vers lui.

"Quoi ? souffla-t-il, interloquée.
- Il s'agit de Mathilde, la princesse des fées, reprit le petit garçon d'un ton un peu agacé. On lui a jeté un mauvais sort et si tu ne l'embrasses pas, elle ne se réveillera jamais et le monde des fées tout entier finira par s'éteindre."

Valentin continuait à le fixer, les yeux ronds.

"Je ne plaisante pas, ajouta le petit garçon. Tout cela est très, très grave.
- Oui. D'accord. Mais pourquoi moi ? Vous n'avez pas de prince charmant, dans le coin ?
- Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Tout ce que tu as à savoir, c'est qu'avoir vu une fée fait de toi l'un des rares humains à pouvoir accomplir cette tâche. Et comme tu es le premier humain à avoir accepté de me suivre et que je n'ai de toute évidence pas le temps d'aller en chercher un autre, c'est toi qui va embrasser la princesse des fées.
- Mais...
- Maintenant."

Valentin hocha la tête et se tourna vers la princesse.

"J'espère qu'il ne va pas encore y avoir toute une histoire de mariage après ça, murmura-t-il. C'est un peu trop Belle au Bois Dormant pour moi.
- Maintenant", siffla le petit garçon dans son dos.

Valentin posa les mains sur le bord de l'autel, inspira un grand coup, puis se pencha vers la princesse et ferma les yeux au moment où ses lèvres touchèrent les siennes.

Date: 2007-08-15 02:08 am (UTC)
From: [identity profile] ex-laede43.livejournal.com
Quand il les rouvrit, il était dans son lit, le visage enfoncé dans l'oreiller.

Il se leva en sursaut, faisant tomber son oreiller par terre, et tourna aussitôt la tête vers le bout de son lit. Pas de petit garçon. Il prit néanmoins les lunettes posées sur sa table de chevet, les ajusta sur son nez et se pencha par-dessus le bord de son lit pour vérifier qu'il n'y avait rien ni autour, ni dessous. Un peu rassuré, il repoussa les draps et se leva pour faire le tour de son appartement, ce qui fut bref puisque l'appartement en question était relativement petit.

Il finit par s'asseoir à l'étroit comptoir qui séparait le coin-cuisine du coin-salon. Il se sentait étrangement déprimé ; déjà, son rêve commençait à s'estomper... Il se releva et se dirigea vers sa bibliothèque. Il s'accroupit et sortit un gros livre de l'étagère du bas, avant de s'asseoir en tailleur à même le parquet et de poser l'ouvrage sur ses genoux. Sur la couverture cartonnée, jaunie et cornée, un titre en grosses lettres noires indiquait simplement : Contes.

Il l'ouvrit et commença à le feuilleter, sachant parfaitement ce qu'il allait y trouver. Le sentier au bord duquel le Petit Chaperon Rouge cueillait des fleurs tandis que le Grand Méchant Loup l'observait, caché derrière un large tronc noueux. La clairière où Blanche-Neige reposait sur un autel de marbre blanc, sa robe blanche scintillant dans les rayons du soleil filtrés par les branches. La Belle au Bois Dormant, allongée dans son lit à baldaquin, avec un tout petit page blond endormi à ses pieds... Valentin chercha une image de barque, mais la seule qu'il trouva était celle d'un passeur tordu par l'âge, agrippé à son bâton comme à une grande canne.

"Il est temps de grandir, murmura-t-il en rangeant le livre. Un quart de siècle, mon vieux."

Quelqu'un toqua alors à la porte. Valentin, intrigué, se leva pour aller répondre. Il était encore tôt, trop tôt pour une simple visite familiale ou amicale. Il épousseta le pantalon de son pyjama, rajusta ses lunettes sur son nez, passa une main dans ses cheveux, puis ouvrit.

Sur le seuil de sa porte se tenait Ezra.

Valentin cligna des yeux, plusieurs fois et très fort, avant de le regarder à nouveau. Il s'agissait bien d'Ezra, mais un Ezra un peu différent de celui de son rêve. Valentin mit quelques secondes à réaliser qu'il était simplement plus humain : ses cheveux ne cascadaient pas en vagues argentées, sa peau n'était pas d'une blancheur de cygne et il ne possédait pas de délicatesse surnaturelle. Il ne s'agissait que d'un jeune homme aux cheveux blonds très clairs, un peu longs, et aux yeux gris, probablement d'origine nordique, drapé dans un peignoir de bain trop large pour lui et qui lui souriait en frissonnant.

"Bonjour, fit-il. On s'est croisés hier soir, je viens d'emménager dans l'immeuble, dans l'appartement d'à côté. Et... euh... ma douche ne marche pas. Plus. Je me demandais si..."

Valentin sembla enfin revenir à lui. Ezra. Le voisin d'à côté. Ils s'étaient croisés hier soir. Ils s'étaient salués et serré la main sur le palier, brièvement, mais la paume de Valentin l'avait picoté pendant de longues secondes après.

Encore un peu confus, il s'écarta pour laisser entrer Ezra. Il referma la porte derrière lui, puis indiqua du doigt la porte de la salle de bain.

"C'est par là, dit-il.
- Merci", fit Ezra.

Il s'y rendit aussitôt, mais s'arrêta un instant devant la porte pour adresser un sourire à Valentin. Juste au moment où il se retournait, un rayon de soleil glissa sur ses cheveux et les fit scintiller.


FIN.

Date: 2007-08-15 08:58 am (UTC)
From: [identity profile] meanne77.livejournal.com
*__*

*frappe Laede* Mais pourquoi tu n'écris pas des originales plus souvent ?? è_é

Ooooh, de la narration ! C'est donc à ça que ça ressemble ! C'est bourré de phrases super jolies, de descriptions juste bien dosées pour nous emporter dans le récit sans nous y perdre et nous ennuyer ! C'est bien ! Ca me file des complexes ^^;

Date: 2007-08-15 10:19 pm (UTC)
From: [identity profile] ex-laede43.livejournal.com
*Se cache derrière son bureau*

Parcequec'estplusamusantdepouillerletravaildesautres ? é-è

Merci, tes compliments me rassurent. J'ai eu très peur en me levant ce matin de constater que je n'avais écrit qu'un paquet de bêtises aussi grosses que moi, mais même s'il y a beaucoup de trucs à corriger, je suis contente que ça ait plu ^^

Date: 2007-08-15 12:05 pm (UTC)
From: [identity profile] hitori-toshiro.livejournal.com
Don't even think about it. You'd lose. ¬_¬

Date: 2007-08-15 12:14 pm (UTC)
From: [identity profile] hitori-toshiro.livejournal.com
Damn right ! XD

Date: 2007-08-15 10:21 pm (UTC)
From: [identity profile] ex-laede43.livejournal.com
SQUEEE !

Je suis tellement contente que ça t'ait plu ! Je ne pensais pas que ça serait aussi long, et puis je me suis laissée emporter, et puis LJ m'a enguirlandée parce qu'il fallait couper tout ça en quatre ^^;

Happy me \o/

(Huhuhu, j'aime quand les gens se battent en duel pour moi. Par contre, le coup de la tour, ça dépend de si j'ai une bonne connexion Internet ou pas.)

Date: 2007-08-15 12:12 pm (UTC)
From: [identity profile] presea66.livejournal.com
C'est absolument adorable *___________* !!!!! Et très bien écris en plus....

Date: 2007-08-15 10:21 pm (UTC)
From: [identity profile] ex-laede43.livejournal.com
Merciii #^^#

Date: 2007-08-15 12:13 pm (UTC)
From: [identity profile] hitori-toshiro.livejournal.com
Pff, y a que toi pour interprêter "raconte moi une histoire" en "écris moi un super fic captivante qui va laisser tout le monde à tes pieds pour encore quelques semaines, le temps que tu pondes quelques nouveaux paragraphes afin de les éblouir".
C'est pour ça qu'on t'aime :D

Date: 2007-08-15 10:23 pm (UTC)
From: [identity profile] ex-laede43.livejournal.com
Et y a que toi pour me faire des compliments pareils. C'est pour ça que je t'aime :D

Date: 2007-08-15 10:23 pm (UTC)
From: [identity profile] ex-laede43.livejournal.com
Merci ! ^o^

Date: 2007-08-15 08:59 am (UTC)
From: [identity profile] meanne77.livejournal.com
Tu veux dire, une histoire que tu ne connais pas déjà ?
...
...
...

...
v_v

Date: 2007-08-15 10:22 am (UTC)
From: [identity profile] meanne77.livejournal.com
Nan mais Marc et Adrien, c'est drôle que si on délire dessus à deux..

T_T Tu bouges pas de... (c'est même pas chez toi, en plus, et t'es loin !) donc...
Pourquoi juste *le* jour férié qu'on a ?

Date: 2007-08-15 11:14 am (UTC)
From: [identity profile] meanne77.livejournal.com
v_v

(T'as foiré tes codes...)

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