N.B : Je n'ai vu que quelques épisodes de la saison 2 à 4. N.Bbis : Je pars du principe que Merlin tutoie Arthur quand il s'adresse à son ami, qu'il le vouvoie lorsqu'il s'adresse à son roi.
« Arthur. » Avec un soupir intérieur, Arthur ouvrit les paupières, prêt à menacer Merlin parce que, ces derniers jours, il n’avait pas une minute à lui et il volait cette demi-heure à ses heures de sommeil, une demi-heure pour tremper dans un bain chaud. Le pilori à quiconque le dérangerait, avait-il prévenu. Bien sûr, ce n’était plus le genre de menace qui impressionnait Merlin, il faudrait trouver autre chose. Ce fut l’expression de Merlin qui l’arrêta : visage pâle, bras croisés, yeux fuyants. Immédiatement, Arthur envisagea le pire – plusieurs pires, ces derniers temps les catastrophes prenaient toutes les formes, surtout celles auxquelles il ne s’attendait pas. Il agrippa les bords de la baignoire. « Que se passe-t-il ? » demanda-t-il d’un ton autoritaire et rassurant à la fois. Il espérait qu’il n’était rien arrivé à Hunith ou Gaïus. Peu de choses mettaient Merlin dans cet état, rien ne l’ébranlait vraiment. Toujours là, toujours solide, la seule chose – la seule personne – constante dans la vie d’Arthur. « Je suis un sorcier », dit Merlin. Arthur le regarda sans comprendre. « Je fais de la magie depuis ma naissance. — Arrête de raconter n’importe quoi, dit Arthur dont le cœur s’était arrêté de battre. — J’aurais dû te le dire plus tôt mais d’abord j’avais peur d’Uther, puis de ta réaction. » Merlin croisa enfin son regard. Il avait les pupilles écarquillées. « Tais-toi, dit Arthur. Boucle-la, tu as bu, va te coucher, tu… — Je n’ai plus de raison valable de me taire. Je pourrais me battre plus efficacement si je n’avais pas à me cacher à chaque fois, je pourrais sauver plus de personnes, je pourrais mieux te protéger. » Il prit une grande inspiration. « Mes pouvoirs sont à ton service, Arthur, comme ils l’ont toujours été et le seront toujours. Voilà. Maintenant je vais aller vomir. » Merlin tourna les talons et partit d’un pas à la fois raide et précipité.
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Après la rage, le sentiment de trahison, le refus d’y croire, Arthur descendit au cachot où Merlin s’était laissé enfermer et demanda : « Pourquoi es-tu encore là ? — Je ne t’abandonnerai pas », répondit Merlin et au-delà de sa fureur, Arthur sut que tout irait bien.
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Date: 2012-01-04 12:40 pm (UTC)N.B : Je n'ai vu que quelques épisodes de la saison 2 à 4.
N.Bbis : Je pars du principe que Merlin tutoie Arthur quand il s'adresse à son ami, qu'il le vouvoie lorsqu'il s'adresse à son roi.
« Arthur. »
Avec un soupir intérieur, Arthur ouvrit les paupières, prêt à menacer Merlin parce que, ces derniers jours, il n’avait pas une minute à lui et il volait cette demi-heure à ses heures de sommeil, une demi-heure pour tremper dans un bain chaud. Le pilori à quiconque le dérangerait, avait-il prévenu. Bien sûr, ce n’était plus le genre de menace qui impressionnait Merlin, il faudrait trouver autre chose.
Ce fut l’expression de Merlin qui l’arrêta : visage pâle, bras croisés, yeux fuyants. Immédiatement, Arthur envisagea le pire – plusieurs pires, ces derniers temps les catastrophes prenaient toutes les formes, surtout celles auxquelles il ne s’attendait pas.
Il agrippa les bords de la baignoire.
« Que se passe-t-il ? » demanda-t-il d’un ton autoritaire et rassurant à la fois.
Il espérait qu’il n’était rien arrivé à Hunith ou Gaïus. Peu de choses mettaient Merlin dans cet état, rien ne l’ébranlait vraiment. Toujours là, toujours solide, la seule chose – la seule personne – constante dans la vie d’Arthur.
« Je suis un sorcier », dit Merlin.
Arthur le regarda sans comprendre.
« Je fais de la magie depuis ma naissance.
— Arrête de raconter n’importe quoi, dit Arthur dont le cœur s’était arrêté de battre.
— J’aurais dû te le dire plus tôt mais d’abord j’avais peur d’Uther, puis de ta réaction. »
Merlin croisa enfin son regard. Il avait les pupilles écarquillées.
« Tais-toi, dit Arthur. Boucle-la, tu as bu, va te coucher, tu…
— Je n’ai plus de raison valable de me taire. Je pourrais me battre plus efficacement si je n’avais pas à me cacher à chaque fois, je pourrais sauver plus de personnes, je pourrais mieux te protéger. » Il prit une grande inspiration. « Mes pouvoirs sont à ton service, Arthur, comme ils l’ont toujours été et le seront toujours. Voilà. Maintenant je vais aller vomir. »
Merlin tourna les talons et partit d’un pas à la fois raide et précipité.
¤
Après la rage, le sentiment de trahison, le refus d’y croire, Arthur descendit au cachot où Merlin s’était laissé enfermer et demanda :
« Pourquoi es-tu encore là ?
— Je ne t’abandonnerai pas », répondit Merlin et au-delà de sa fureur, Arthur sut que tout irait bien.
(fin)