Les Vies volées (Bildungsroman) – Ciáran et Seán – un secret
(L'univers et leur histoire se construit encore, donc plus qu'une ficlette, c'est un bout de texte que j'intégrerais dans la suite, probablement reformulée)
Seán restait méfiant. À contrecœur, presque involontairement, et il croyait le cacher, mais Ciáran le sentait. C’était de bonne guerre. C’était aussi la raison pour laquelle Ciáran ne lui disait pas tout. Peut-être qu’un jour, Seán se demanderait pourquoi le trouver avait pris autant de temps ; après tout, on ne revenait pas du monde des fées tous les jours. Lorsque Seán demanderait, Ciáran savait déjà qu’il lui avouerait le chantage affectif qu’il avait fait à leurs parents et à quel point il l’avait détesté ces premiers mois, haï cet humain qui prétendait prendre sa place, cet humain qui avait détruit sa vie. Seán comprendrait. Mais il y avait une chose que Ciáran ne lui dirait jamais : en partant à sa recherche, il n’avait aucune idée de ce qu’il ferait lorsqu’il retrouverait. Tous ses projets, ses beaux projets pour mettre fin à la tyrannie féérique, aucun d’eux n’incluait « son » humain. Peut-être Seán comprendrait-il aussi. Mais Ciáran ne voulait pas se souvenir de cette personne qui avait dit à leurs parents : « Je vais le retrouver, je le ramènerai » en songeant le contraire, en se disant que savoir où se trouvait l’intrus serait le meilleur moyen de l’éviter. Cette personne qui avait voulu savoir à quoi ressemblait Seán comme s’il s’agissait d’une bête de foire. Cette personne à la curiosité cruelle. Il ne voulait pas que Seán sache ou même que Seán comprenne à quel point il avait pensé comme une fée.
no subject
(L'univers et leur histoire se construit encore, donc plus qu'une ficlette, c'est un bout de texte que j'intégrerais dans la suite, probablement reformulée)
Seán restait méfiant. À contrecœur, presque involontairement, et il croyait le cacher, mais Ciáran le sentait. C’était de bonne guerre. C’était aussi la raison pour laquelle Ciáran ne lui disait pas tout.
Peut-être qu’un jour, Seán se demanderait pourquoi le trouver avait pris autant de temps ; après tout, on ne revenait pas du monde des fées tous les jours. Lorsque Seán demanderait, Ciáran savait déjà qu’il lui avouerait le chantage affectif qu’il avait fait à leurs parents et à quel point il l’avait détesté ces premiers mois, haï cet humain qui prétendait prendre sa place, cet humain qui avait détruit sa vie.
Seán comprendrait.
Mais il y avait une chose que Ciáran ne lui dirait jamais : en partant à sa recherche, il n’avait aucune idée de ce qu’il ferait lorsqu’il retrouverait. Tous ses projets, ses beaux projets pour mettre fin à la tyrannie féérique, aucun d’eux n’incluait « son » humain.
Peut-être Seán comprendrait-il aussi. Mais Ciáran ne voulait pas se souvenir de cette personne qui avait dit à leurs parents : « Je vais le retrouver, je le ramènerai » en songeant le contraire, en se disant que savoir où se trouvait l’intrus serait le meilleur moyen de l’éviter. Cette personne qui avait voulu savoir à quoi ressemblait Seán comme s’il s’agissait d’une bête de foire. Cette personne à la curiosité cruelle.
Il ne voulait pas que Seán sache ou même que Seán comprenne à quel point il avait pensé comme une fée.