Il pense souvent au petit. Se demande ce qu’il est devenu, s’il a survécu. Il en doute. Le petit n’a jamais vraiment eu d’instinct de survie, même très jeune. Une fois rétabli, il a songé à le rechercher au cas où, mais à quoi bon ? Des orphelins anonymes, la guerre en avait fait des milliers. Des victimes, il y en avait eu encore plus. Quand il est d’humeur optimiste, il se dit qu’avec ses grands yeux bleus et son air sérieux, le petit a sûrement trouvé une famille, quelqu’un pour s’occuper de lui. Puis un jour, à la toute fin de la guerre, il le voit à la télévision. Il le reconnaît tout de suite : il a bien grandi, mais il ressemble toujours autant à sa mère. Il se fait appeler Heero Yuy. Il a toujours eu le sens de l’humour. Bien sûr, il est pilote de Gundam et bien sûr il continue de se battre. Son air sérieux a laissé place à une expression qui se veut impassible et n’a que l’air grognonne. L’envie de lui ébouriffer les cheveux est forte ; l’un de ses compagnons, un souriant aux cheveux très longs, semble avoir la même impulsion et il s’exécute sans peur et sans se soucier des caméras. Le petit ne lui arrache pas le bras malgré son regard révolver. Il est en vie, il n’est pas seul. « Tout va bien, Monsieur Lowe ? » Odin sourit à son aide à domicile. Elle ne vient que depuis une dizaine de jours, après que la précédente a déménagé. « J’ai eu de bonnes nouvelles de mon fils, dit-il. — Je ne savais pas que vous aviez un fils ! » s’exclame-t-elle, puis elle fronce légèrement les sourcils : « Il vient vous voir ? — C’est un soldat », répondit Odin, ce qui met fin à la conversation. Il y a eu trop de factions dans cette guerre, trop d’ennemis et d’alliés. Demander pour qui quelqu’un s’est battu est délicat. Le reportage sur les pilotes de Gundam prend fin. Odin, un instant, songe qu’il à faire signe au petit. Il a encore des contacts qui pourraient volontiers lui passer un message, où qu’il soit maintenant. Mais il est un vieil homme en chaise roulante, vivant par accident. Le petit a sa vie, maintenant, il a réparé l’erreur de son géniteur, il est un héros. Odin est satisfait.
(fin)
Pourquoi tu vas toujours chercher dans les vieux fandoms où je suis à sec comme un oued en pleine saison sèche ? XD
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Il pense souvent au petit. Se demande ce qu’il est devenu, s’il a survécu. Il en doute. Le petit n’a jamais vraiment eu d’instinct de survie, même très jeune. Une fois rétabli, il a songé à le rechercher au cas où, mais à quoi bon ? Des orphelins anonymes, la guerre en avait fait des milliers. Des victimes, il y en avait eu encore plus. Quand il est d’humeur optimiste, il se dit qu’avec ses grands yeux bleus et son air sérieux, le petit a sûrement trouvé une famille, quelqu’un pour s’occuper de lui.
Puis un jour, à la toute fin de la guerre, il le voit à la télévision. Il le reconnaît tout de suite : il a bien grandi, mais il ressemble toujours autant à sa mère.
Il se fait appeler Heero Yuy. Il a toujours eu le sens de l’humour.
Bien sûr, il est pilote de Gundam et bien sûr il continue de se battre. Son air sérieux a laissé place à une expression qui se veut impassible et n’a que l’air grognonne. L’envie de lui ébouriffer les cheveux est forte ; l’un de ses compagnons, un souriant aux cheveux très longs, semble avoir la même impulsion et il s’exécute sans peur et sans se soucier des caméras.
Le petit ne lui arrache pas le bras malgré son regard révolver.
Il est en vie, il n’est pas seul.
« Tout va bien, Monsieur Lowe ? »
Odin sourit à son aide à domicile. Elle ne vient que depuis une dizaine de jours, après que la précédente a déménagé.
« J’ai eu de bonnes nouvelles de mon fils, dit-il.
— Je ne savais pas que vous aviez un fils ! » s’exclame-t-elle, puis elle fronce légèrement les sourcils : « Il vient vous voir ?
— C’est un soldat », répondit Odin, ce qui met fin à la conversation.
Il y a eu trop de factions dans cette guerre, trop d’ennemis et d’alliés. Demander pour qui quelqu’un s’est battu est délicat.
Le reportage sur les pilotes de Gundam prend fin. Odin, un instant, songe qu’il à faire signe au petit. Il a encore des contacts qui pourraient volontiers lui passer un message, où qu’il soit maintenant. Mais il est un vieil homme en chaise roulante, vivant par accident. Le petit a sa vie, maintenant, il a réparé l’erreur de son géniteur, il est un héros.
Odin est satisfait.
(fin)
Pourquoi tu vas toujours chercher dans les vieux fandoms où je suis à sec comme un oued en pleine saison sèche ? XD